En quelques mots
J’ai découvert le tournage en 2004.
Une passion est née devant le bois en mouvement, la transformation de la matière, la naissance d’une pièce.
J’ai d’abord essayé nombre d'essences et de formes, copiant, imitant, m’inspirant d'autres tourneurs.
Je suis allé de rencontre en rencontre pour petit à petit découvrir le tournage qui était en moi.
Je l’ai nommé « Bois d’Oublis »...
En quelques dates
1996 : c'est la première fois que je vois tourner un tourneur...
Je faisais de l'animation, dans la Drôme. J'avais organisé une sortie avec des enfants dans une fabrique de nougat.
Et à la sortie, il y avait un tourneur qui faisait des démonstrations de toupies.
Il s'appelait Poët...
2004 : je fais un stage de découverte dans une association.
Et la magie opère. Je profile, je creuse, je plante...
J'investis dans le matériel nécessaire pour tourner chez moi.
2006 : Découverte de la boule de Canton :
- Allô, M. Bolcato, je voudrais m'inscrire au stage pour les boules de Canton.
- Il faut que vous veniez avec deux sphères parfaites de 62mm. Vous savez faire ?
Mario Bolcato m'envoie un petit mode d'emploi. Résultat, je tourne un superbe patatoïde.
Après un petit échange téléphonique, je réussis ma première sphère...
En route pour le stage !
Jean-Claude Charpignon me suggère un nouvel affûtage pour mes gouges.
Ça va mieux tout à coup !
Deux boules de Canton plus tard, nous discutons art du tournage
et Jean-Claude m'encourage.
2012 : Exposition à "Souffles d'art".
Je passe le WE à discuter avec Jean Boucher.
Il expose ses superbes sculptures du Queyras.
Il me parle de son métier de galeriste et de ce qui compte pour créer une exposition.
Il regarde mes pièces. Sans trop me poser de questions il en isole six.
- Les autres pièces, c'est du tournage. Ces six là, c'est le tourneur. C'est ton travail, c'est là que tu dois poursuivre.
Elles sont toutes fendues et recousues. Elles sont toutes abîmées.
Elles ont toutes des "imperfections".
2015 : Exposition "Bois d'Oublis".
J'ai écouté Jean Boucher.
Je présente 40 pièces tournées dans des bois oubliés, abîmés, fendus, troués, rongés, décomposés.
2015 toujours : je pars pour une année d'itinérance autour du monde.
Je découvre des arbres, des ateliers, des artisans, des formes d'expression, des histoires.
2019 : deuxième édition de l'exposition "Bois d'oublis".
Je présente 60 pièces.
Des visiteurs reviennent, des contacts se nouent.
2020 : J'intègre la coopérative Escale Création et je fais du tournage sur bois mon activité principale.
Et sur une étagère,
Entre deux livres et trois souvenirs,
Se trouve toujours la toupie que m'avait tournée Poët.
Lorsque je la vois, se déroule cette histoire-là.